Publié le 23/06/2025
Artisan, commerçant, profession libérale… tous les travailleurs non-salariés (TNS) peuvent être confrontés à un litige client. Vous pouvez donc, vous aussi, être concerné, que vous ayez des clients particuliers ou professionnels, y compris si vous n’êtes pas en contact direct avec eux.
En règle générale, les contentieux résultent d'une insatisfaction des clients à l'égard de vos produits ou services. Que cette insatisfaction soit légitime ou non, vos clients peuvent alors porter réclamation et éventuellement mettre en cause votre responsabilité.
On distingue différents motifs principaux pouvant faire naître un tel litige clients.
Mais les litiges peuvent également survenir si vous estimez que les clients de votre entreprise vous portent préjudice, d’une quelconque manière. Dans ce cas, c’est vous qui êtes susceptible de les mettre en cause du fait de leur comportement, qu’il s’agisse de clients particuliers ou professionnels.
À titre d’exemple, un litige peut naître en cas :
En tant que TNS, votre activité dépend bien souvent de la qualité de vos relations avec vos clients, particuliers comme professionnels. Un différend ou un contentieux peut donc avoir de graves conséquences sur votre entreprise.
Retard de livraison, produit abîmé, prestation jugée de mauvaise qualité, insatisfaction : quel que soit son motif, un litige avec vos clients peut avoir de nombreuses répercussions sur votre activité de travailleur indépendant et sur votre entreprise. À titre d’exemple, cela peut occasionner :
Or, cette détérioration de l’activité est plus pénalisante pour un TNS que pour une société, dans la mesure où les travailleurs indépendants sont bien souvent plus dépendants économiquement d’un nombre restreint de clients.
1 travailleur indépendant sur 5 est dépendant économiquement d'une relation avec un client ou une autre entité selon la dernière enquête de l'Insee sur le sujet1. |
En l’absence de résolution à l’amiable du litige, votre client est susceptible de mettre en cause votre responsabilité de travailleur non-salarié ou de chef d'entreprise2.
La mise en cause de votre responsabilité contractuelle, civile ou pénale peut alors avoir de nombreuses conséquences : des poursuites judiciaires, une injonction de remplir vos obligations contractuelles, le versement de dommages et intérêts, une publication de votre condamnation dans un support officiel, une amende administrative, même une condamnation pénale par exemple, etc.
Vous devez adopter une démarche proactive pour limiter les risques de litiges avec vos clients et être en mesure de les solutionner le plus efficacement possible.
En tant que professionnel, y compris indépendant, vous avez l'obligation de donner accès à vos clients particuliers à un dispositif de médiation de la consommation comme le dispose l’article L.612-1 du Code de la consommation. Pour cela, vous devez désigner un médiateur agréé par la Commission d’évaluation et de contrôle de la médiation de la consommation (CECMC). En tant que TNS, vous pouvez notamment choisir3 :
Le médiateur est un tiers indépendant qui doit aider les parties à trouver une solution amiable au litige. Vous avez l'obligation de communiquer ses coordonnées aux consommateurs : le coût de la médiation est d'ailleurs à votre unique charge dans le cas d'un litige avec un particulier.
Bon à savoir : dans le cas d’un litige vous opposant à un professionnel, vous avez la possibilité de saisir le médiateur des entreprises, notamment si vous avez un différend contractuel et/ou relationnel avec une autre entreprise4.
Lire aussi : La médiation en cas de litige financier
Vous devez encadrer vos relations avec vos clients pour prévenir tout problème et risque de litige. Pour cela, il est possible d’adopter certaines bonnes pratiques.
Dans la mesure du possible, vous devez standardiser la gestion des problèmes et des réclamations afin de les résoudre au mieux et d’en réduire la portée. Une fois encore, cela peut passer par certaines bonnes pratiques.
63 158 réclamations de consommateurs ont été enregistrées par la DGCCRF en 20225. |
Lire aussi : Comment gérer un litige client dans la restauration ?
Vous ne pouvez pas avoir les compétences dans tous les domaines : raison pour laquelle il est primordial de bien vous entourer, a fortiori pour la gestion des litiges clients. Selon la nature du problème (réclamations infondées, créances en attente, mise en cause de votre responsabilité civile, etc.), vous pouvez notamment vous adresser à :
Il est également essentiel de disposer d’une couverture assurantielle correspondant aux principaux types de litiges auxquels vous êtes exposé, notamment pour en limiter les conséquences et pour être bien accompagné.
Je demande mon tarif Multirisque Pro personnalisé
Les informations ci-dessus vous sont données à titre purement indicatif, dans un but pédagogique et préventif. Generali ne saurait être tenue responsable d’un quelconque préjudice lié aux informations fournies.
(1) Source : Un travailleur indépendant sur cinq dépend économiquement d’une autre entité - Insee - 2019
(2) Source : Chef d’entreprise, dans quels cas votre responsabilité civile ou pénale peut-elle être engagée ? - Ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique – 2022
(3) Source : Médiation des litiges de la consommation - Service Public – 2023
(4) Source : Saisir le Médiateur, un mode alternatif de résolution des conflits - Ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique – 2025
(5) Source : Baromètre 2022 des réclamations et des signalements des consommateurs - DGCCRF - 2023
Informations non-contractuelles à caractère publicitaire.
Les informations ci-dessus vous sont données à titre purement indicatif, dans un but pédagogique et préventif. Generali ne saurait être tenue responsable d’un quelconque préjudice lié aux informations fournies.
Les garanties peuvent donner lieu à exclusions, limitations et franchises. Pour connaître le détail, l’étendue et les conditions de garantie, reportez-vous aux dispositions générales et particulières du contrat. La souscription d’un contrat ou de certaines garanties demeure soumise aux règles d’acceptation des risques de l’assureur.