Publié le 07/05/2025
Les contrats d'apprentissage concernent principalement les jeunes âgés de 16 à 29 ans révolus. Cette limite d'âge peut être repoussée pour certains publics spécifiques, notamment les travailleurs handicapés qui n'ont aucune limite d'âge, ou les apprentis signant un nouveau contrat menant à un niveau de diplôme supérieur à celui obtenu auquel cas la limite d'âge est repoussée à 34 ans.
Du côté des recruteurs, toutes les entreprises du secteur privé, quelles que soient leur taille et leur secteur d'activité, peuvent accueillir des apprentis. Les organismes publics comme les collectivités territoriales ou les établissements publics disposent également de cette possibilité.
Si les secteurs traditionnels de l’apprentissage sont le bâtiment, le commerce, l’hôtellerie-restauration, les petites entreprises agricoles et de soins à la personne, d’autres secteurs font aussi la part belle à l’apprentissage. Nombre de contrats concernent désormais des fonctions administratives ou commerciales dans les PME de l’industrie, de l’assurance et dans les TPE.
Cette voie de formation offre une palette de métiers très large et permet aux entreprises de recruter de futurs professionnels.
D'après DARES, on compte environ 1 million de contrats d'apprentissage dans les secteurs privés et public, dont 878 000 contrats d'apprentissage qui ont débuté en 2024. Une augmentation de 3 % par rapport à 2023.
Recruter un apprenti peut être l’occasion pour tout employeur de prendre un jeune à l’essai sur une longue période, de 1 à 3 ans. C’est une filière de pré-recrutement et d’intégration progressive des talents. Grâce à la transmission lente et progressive des valeurs, des méthodes et des objectifs de l’entreprise, la future intégration du salarié sera optimisée. Cette période d’apprentissage peut également permettre d’anticiper l’évolution de ses métiers et de ses compétences. En prévoyant par exemple les prochains départs de salariés à la retraite, dans le cadre d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).
En misant sur un apprenti, votre entreprise bénéficie d’une personne motivée, qui progressera rapidement en compétences et apprendra à connaître les codes et valeurs de votre entreprise, pour un investissement inférieur à celui d’un salarié classique.
L’apprentissage est un enseignement très complet qui permet non seulement à l’apprenti d’acquérir des connaissances mais aussi des compétences. C’est l’occasion pour l’entreprise de transmettre aux plus jeunes son savoir-faire « maison » et de faire perdurer son activité.
Les contrats d’apprentissage ouvrent droit à de nombreuses aides financières pour les entreprises. Notamment une exonération des charges salariales, qui a évolué depuis le 1er mars 2025.
Pour les contrats d'apprentissage conclus avant cette date, l'assujettissement aux cotisations salariales s'applique sur la part de la rémunération des apprentis supérieure à 79 % du Smic. Quant à l'exonération de CSG (Contribution sociale généralisée) et CDRS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale), elle est totale.
Pour ces types de contrats conclus à partir du 1er mars 2025, seule la partie excédant 50 % du Smic est assujettie aux cotisations salaries et à la CSG/ CDRS.
Aussi, une aide à l'embauche d'un apprenti est allouée à certaines entreprises avec les montants suivants :
Cette aide concerne les contrats d'apprentissages conclus entre le 24 février 2025 et le 31 décembre 2025 pour ceux préparant un diplôme jusqu'au niveau master (bac +5). Elle est versée pour la première année d'exécution du contrat seulement.
Pour en bénéficier, les entreprises de moins de 250 salariés n'ont pas de condition spécifique à apporter hormis celles énoncées au-dessus. Quant à celles de plus de 250 salariés, elles doivent s'engager à signer un pourcentage significatif de contrats d'alternance ou favorisant l'insertion professionnelle au 31 décembre 2026.
Spécifiquement pour l'embauche d'un apprenti reconnu travailleur handicapé dans le secteur privé, il existe une aide de l'Agefiph (Association de gestion du Fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) dont le montant peut s'élever à 3 000 €.
Quant aux employeurs du service public, en cas d'embauche d'un apprenti « travailleur handicapé », ils peuvent cumuler :
L’investissement nécessaire afin d’intégrer et d’accompagner un apprenti se comptabilisera surtout en terme de temps et de ressources humaines, sa rémunération étant réduite. Les minima* fixés par la législation pour la rémunération brute mensuelle de l’apprenti sont les suivants :
Situation de l'apprenti | Avant 18 ans | 18 à 20 ans | 21 à 25 ans |
1e année de contrat | 27 % du Smic | 43 % du Smic |
Salaire le + élevé entre : 53 % du Smic ou 53 % du salaire du minimum conventionnel |
2e année de contrat | 39 % du Smic | 51 % du Smic |
Salaire le + élevé entre : 61 % du Smic ou 61 % du salaire du minimum conventionnel |
3e année de contrat | 55 % du Smic | 67 % du Smic |
Salaire le + élevé entre : 78 % du Smic ou 78 % du salaire du minimum conventionnel |
Pour les apprentis âgés de 26 ans ou plus, quelle que soit l'année de contrat, ils toucheront 100 % du Smic.
Comme vous le voyez, le salaire dépend de l'âge et de l'année du contrat exercé.
*Dans certaines branches, en application de la convention collective dont dépend l'entreprise, la rémunération peut être supérieure au minimum légal.
Avant toute chose, définissez le poste qui sera occupé par l’apprenti pour mieux cerner ce que l'apprenti apportera à votre entreprise. Le profil du poste doit contenir les informations suivantes :
Le choix de l’organisme de formation et sa complémentarité avec votre activité est étroitement lié au bon déroulement du contrat d’apprentissage. Les organismes de formation partenaires adaptent chaque année les formations proposées aux besoins des entreprises et peuvent vous proposer des apprentis.
Plusieurs acteurs sont en charge d'informer et d'orienter les entreprises dans la recherche d'un alternant.
Avant l'arrivée de votre recrue en contrat d'apprentissage, contactez-le pour lui repréciser ses missions, son cadre de travail, ses horaires et sa place au sein de l'entreprise. Choisissez également un tuteur qui l'accueillera et qui sera responsable de suivre son évolution et l'acquisition de ses compétences.
Le choix du tuteur se fait au sein des salariés qui se sont montrés volontaires pour cette tâche. Le maître d'apprentissage doit avoir plusieurs années d'expériences professionnelles en rapport avec la formation préparée et détenir un diplôme ou titre au moins équivalent à celui préparé par son apprenti. Le maître d'apprentissage doit avoir la fibre pédagogique et être en capacité de transmettre ses compétences, mettre en place l'évaluation de son alternant et effectuer le suivi en lien avec l'organisme de formation.
Le recrutement d'un alternant en contrat d'apprentissage passe obligatoirement par l'Opérateur de Compétence (OPCO) auquel est rattachée votre entreprise. La formalisation du contrat d'apprentissage se fait via un formulaire CERFA. Vous devez transmettre à votre OPCO le contrat signé par toutes les parties au plus tard dans les 5 jours ouvrables suivant le début de l'exécution du contrat. Une fois le contrat réceptionné, l'OPCO dispose d'un délais de 20 jours pour statuer sur la prise en charge de la formation en alternance.
Sources :