Publié le 20/06/2025
La navigation fluviale représente les déplacements sur les voies d'eau intérieures comme les fleuves, rivières et canaux. Cette pratique englobe deux grandes catégories : le transport de marchandises, aussi appelé fret fluvial, et le transport de passagers pour le tourisme.
La France dispose d'un réseau particulièrement développé avec des milliers de kilomètres de voies navigables, comprenant des cours d'eau naturels et des canaux artificiels.
Le permis plaisance option eaux intérieures devient obligatoire dès que la puissance du moteur dépasse 4,5 kilowatts (6 chevaux) pour un bateau de moins de 20 mètres. Cette règle s'applique sur les canaux, rivières et lacs français. Pour les embarcations plus imposantes dépassant 20 mètres, une extension de garantie grande plaisance eaux intérieures s'avère nécessaire.
Les plaisanciers possédant déjà un permis côtier peuvent naviguer librement sur les lacs et plans d'eau fermés, sans besoin d'obtenir un permis fluvial additionnel.
Sur certaines voies d’eau considérées comme peu dangereuses sur le plan hydraulique, il est possible de naviguer sans être titulaire du permis Eaux intérieures. Cela est autorisé à condition que la personne qui pilote le bateau possède une attestation délivrée par un noliseur (affréteur), qui fait office d’autorisation de conduite. Cette dérogation s’applique dans deux cas précis :
Pour une expérience réussie sur les voies d'eau, le choix du gabarit du bateau s'avère déterminant. Les dimensions recommandées varient entre 7 et 15 mètres, permettant de manœuvrer aisément dans les écluses tout en gardant un confort optimal.
La motorisation mérite une attention particulière. Privilégiez les propulseurs protégés par une quille longue, mieux adaptés aux fonds peu profonds. Les bateaux à fond plat offrent une meilleure stabilité et une consommation réduite. Votre choix dépendra également de votre activité.
Que vous embarquiez pour une demi-journée ou plusieurs semaines, pensez à vous renseigner au préalable sur les conditions de navigation. Les travaux sur le domaine navigable français sont normalement prévus à l'avance mais des aléas peuvent temporairement fermer certains tronçons à la navigation.
Pour préparer votre trajet :
Attention, sachez que la navigation n'est autorisée qu'en journée : si vous partez plusieurs jours, il faudra dans tous les cas vous amarrer pour la nuit.
Les règles de navigation sont relativement simples à intégrer, mais comme sur la route, la vigilance est de rigueur lorsque vous êtes à la barre.
La vitesse autorisée varie de 6 à 8 km/h sur les canaux, et 10 à 15 km/h sur les rivières mais elle peut être réduite dans certains secteurs. Il faut donc se conformer aux limites indiquées par les panneaux. Pour faciliter votre conduite, vous pouvez vous familiariser à l'avance avec les différents panneaux de signalisation que vous êtes susceptibles de rencontrer.
Respectez le chenal de navigation et tâchez de vous positionner de manière à être visible des autres. Certains gros bateaux ont de considérables angles morts. Sachez que la navigation se fait par principe à tribord (à droite), règle que vous devez respecter pour faciliter le croisement avec d'autres embarcations. Néanmoins, certaines d'entre elles peuvent opter pour une navigation sur la gauche et souhaiter être croisées de tribord à tribord. Elles affichent alors un panneau bleu avec des lumières clignotantes blanches. De manière générale, les embarcations commerciales (péniches, bateaux à passagers) sont prioritaires sur celles dédiées au loisir.
Sans poser de grosses difficultés, le passage des écluses doit être effectué avec précaution. Selon l'endroit où vous naviguez, vous pouvez en rencontrer différentes sortes : manuelle ou automatisée, avec ou non un éclusier présent.
Ralentissez en approchant de l'écluse. Si les portes sont fermées n'attendez pas devant, rangez-vous à l'emplacement prévu. Une vingtaine de minutes d'attente peuvent être nécessaires.
Débarquez le co-équipier qui vous aidera pour les manœuvres avant d'entrer dans l'écluse. Assurez-vous que vos amarres sont disponibles et à leur place. Une fois les portes ouvertes, rentrez dans l'écluse à vitesse réduite et amarrez-vous en respectant la distance indiquée avec les portes afin d'éviter les remous.
Avec son autorisation, vous pouvez éventuellement aider l'éclusier à effectuer ses manœuvres. C'est une bonne manière de se familiariser avec le fonctionnement de ce type d'ouvrage.
Quand vous y êtes autorisé, sortez toujours au ralenti, en respectant l'ordre d'arrivée des bateaux qui ont éclusé avec vous.
Lorsque vous souhaitez vous arrêter pendant votre navigation fluviale, vous pouvez choisir de faire une halte dans les ports aménagés à cet effet. Certains sont gratuits. D'autres, qui fournissent souvent de l'électricité et un point de ravitaillement en carburant, peuvent exiger le paiement d'une taxe de séjour.
Il est aussi possible de vous arrêter là où vous le souhaitez le long du cours d'eau à condition que cela ne soit pas interdit par un panneau, que votre arrêt ne gêne pas la navigation et ni ne constitue un danger. Par exemple, vous ne pouvez pas vous arrêter dans un passage étroit, un virage serré ou sous un pont.
Pour vous amarrer, n'utilisez pas les arbres : cela peut les blesser et favoriser l'apparition de champignons. Des piquets d'amarrage doivent être disponibles sur votre bateau, attachez-vous en utilisant une longueur de corde permettant de s'adapter aux variations du niveau d'eau.
Et enfin, afin que la croisière fluviale demeure un plaisir pour tous et ne conduise pas à des dégradations environnementales, veillez à respecter la nature qui vous entoure quand vous naviguez.
Sources :