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Du nouveau dans l’immobilier en 2025 

Le 6 février 2025, le parlement a définitivement adopté le projet de loi de finances. Un de ses objectifs ? Relancer le marché de l'immobilier particulièrement tendu ces dernières années. Le texte comporte plusieurs mesures importantes pour les investisseurs immobiliers : elles s’ajoutent à nombreuses nouveautés dans ce secteur, annoncées par le gouvernement en début d’année. Faisons le point ensemble. 

Propriétaires et locataires : quels changements en 2025 ?

  • Extension de l’éligibilité au prêt à taux zéro (PTZ) à tout le territoire
  • Défiscalisation des dons pour faciliter l'accès au logement ou à sa rénovation
  • 200 millions d'euros en moins pour la réduction de loyer de solidarité (RLS)
  • Baisse du taux de rémunération du PEL à 1,75 %
  • Location meublée non professionnelle (LMNP) : des règles plus strictes en 2025
  • DPE : interdiction de location des logements classés G
  • Obligation légale de débroussaillement
  • MaPrimeRénov’ : modifications du barème

Extension de l’éligibilité au prêt à taux zéro (PTZ) à tout le territoire

Le secteur de l’immobilier est en crise, le gouvernement le sait et veut changer la donne. Bonne nouvelle pour les primo-accédants, et grâce à l'adoption de la loi de Finance 2025, le prêt à taux zéro 2025 est désormais accessible pendant 3 ans sur l'ensemble du territoire français, et ce, aussi bien pour l'achat d'un appartement que d'une maison neuve individuelle.

Pour rappel : le PTZ est un prêt immobilier sans frais de dossier et dont les intérêts sont à la charge de l'État. Il permet de financer une partie de l'acquisition d'un logement neuf ou à réhabiliter, en plus d'un crédit immobilier. En savoir plus.

Défiscalisation des dons pour faciliter l'accès au logement ou à sa rénovation

Les dons de sommes d’argent consentis dans le cadre familial (enfant, petit-enfant, arrière-petit-enfant, neveu, nièce) sont exonérés des droits de mutation à titre gratuit (DMTG) à condition « que ces sommes soient affectées par le donataire à l’acquisition, à la construction de sa résidence principale ou à la location longue durée ou à des travaux de rénovation énergétique effectués dans son habitation principale ».

Une manière d’inciter les bailleurs à la rénovation car pour rappel, il est désormais interdit de louer des logements classés G au DPE (diagnostic de performance énergétique) ; suivront d’ailleurs les logements classés F en 2028 et les logements classés E en 2034.

L'exonération sera plafonnée dans la limite de 100 000 € par donateur (à un même donataire) et 300 000 € par donataire. Cette exonération est valable pour une durée de deux ans, soit jusque fin 2026.

200 millions d'euros en moins pour la réduction de loyer de solidarité (RLS)

Le dispositif de RLS qui profite aux foyers aux revenus modestes voit son budget diminuer de 200 millions d’euros. Une manière de redonner des capacités financières aux bailleurs sociaux pour relancer la construction. « Cette mesure est un signe important qui, avec la baisse du livret A, va permettre aux bailleurs de continuer à construire et rénover, au service de leur mission essentielle de cohésion sociale et républicaine par le logement et au développement de l’emploi et de l’économie de nos territoires. », a déclaré Valérie Fournier, Présidente de la Fédération des ESH (entreprises sociales pour l’habitat).

Important : cette baisse de budget est compensée pour les contribuables par une hausse concomitante des APL.

Ces trois nouveautés dans le cadre du projet de loi de finances visent à soutenir, comme vous l’aurez compris, un secteur, celui de l’immobilier, en pleine crise. Elles viennent s’ajouter à un ensemble d’annonces faites en début d’année par le gouvernement. Ci-dessous, celles qui concernent le marché de l’immobilier et les particuliers.

Baisse du taux de rémunération du PEL à 1,75 %

À compter du 1er janvier 2025, le taux d'intérêt annuel de rémunération des plans épargne logement (PEL) est fixé à 1,75 %, contre 2,25 % en 2024.

Important : ce taux de rémunération du PEL est fixé à son ouverture. Les plans ouverts avant le 1er janvier 2025 ne sont donc pas impactés.

Location meublée non professionnelle (LMNP) : des règles plus strictes en 2025

La fiscalité des locations aux touristes de biens immobiliers meublés évolue à travers ces mesures phares :

  • l’obligation de déclaration (enregistrement auprès d’un téléservice national dédié) de résidence principale ;
  • un nouveau taux d’abattement fiscal : 50 % pour les biens classés et les chambres d'hôtes (plafonné 77 700 € de revenus locatifs annuels) ; 30 % pour les biens non classés (plafonné à 15 000 €);
  • l'obligation de présentation d’un diagnostic de performance énergétique (DPE) ;
  • l'élargissement des pouvoirs des maires de communes : droit de regard sur les quotas d’autorisations de meublés de tourisme, limitation à 90 jours par an de durée de location, amende.

Important : désormais, le règlement de copropriété peut interdire la location des logements en meublés de tourisme.

DPE : interdiction de location des logements classés G

Il est désormais strictement interdit de louer des logements situés en France métropolitaine et dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) correspond à la lettre G.

Obligation légale de débroussaillement

Les propriétaires de biens immobiliers situés dans des territoires particulièrement exposés au risque d'incendie doivent désormais informer les acquéreurs et les locataires sur les obligations légales de débroussaillement (OLD). 28 communes sur trois massifs principaux (Évreux, Bord-Louviers et Beaumont-le-Roger) de l’Eure sont notamment pointées du doigt.

MaPrimeRénov’ : modifications du barème

MaPrimeRénov' a été reconduite en 2025, les budgets alloués à ce dispositif ont néanmoins baissé. Le dispositif propose deux parcours adaptés aux besoins : MaPrimeRénov’ Parcours par geste pour des travaux ciblés comme le changement de chauffage, et MaPrimeRénov’ Parcours accompagné pour les rénovations d'ampleur.

Les quelques évolutions à prendre en compte en 2025 :

  • MaPrimeRénov’ Parcours par geste : le niveau maximum des avances délivrées aux ménages aux ressources « très modestes » passe de 70 % à 50 %.
  • MaPrimeRénov’ Parcours accompagné : le taux d'aide délivés aux ménages aux ressources supérieures passe de 30 % à 10 % pour les projets permettant un gain de deux classes au DPE, de 35 % à 15 % pour les projets permettant un gain de trois classes et de 35 % à 20 % pour les projets permettant un gain de quatre classes ou davantage.
    Les forfaits liés à l'installation d'équipements alimentés au bois ou autres biomasses diminuent de 30 % en moyenne.

Important : depuis le 23 juin 2025, le Gouvernement a suspendu temporairement le dispositif MaPrimeRénov, mais uniquement pour les rénovations d'ampleur. Vous ne pouvez plus déposer vos demandes en ligne sur la plateforme prévue à cet effet. Sa réouverture est prévue le 15 septembre 2025. Pour les autres volets (parcours par geste et rénovation en copropriété), vous avez toujours la possibilité de bénéficier de l'aide.

 

 

 

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Nous répondons à vos questions :

Comment se porte le marché de l'immobilier en 2025 ?

Depuis le début de l’année 2025, les taux d’emprunt immobilier ont connu une baisse significative, passant d’environ 4,5?% à environ 3,2–3,4?% selon les durées et les profils. Cependant, depuis le printemps, cette baisse s’est essoufflée et les taux semblent se stabiliser autour de 3,3–3,5?% pour les prêts sur 20 à 25 ans.

Ce qu’il faut retenir :
- la BCE a baissé ses taux directeurs en juin 2024, mais n’envisage pas d’autres baisses à court terme.
- les obligations d’État (OAT), qui influencent les taux des banques, sont reparties légèrement à la hausse;
- les banques restent prudentes mais continuent à proposer des taux compétitifs pour les bons profils.

Une reprise du marché immobilier est-elle possible en 2O25 ?

Une nouvelle baisse importante des taux d’emprunt d’ici fin 2025 semble peu probable. Le scénario le plus réaliste est une stabilisation autour de 3?% à 3,5?%, avec de légères fluctuations possibles selon les décisions de la BCE et la conjoncture économique.
 

Sources :

senat.fr

esh.fr
capifrance.fr
selectra.info
seloger.com

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