Publié le 04/07/2025
Le secteur de l’immobilier est en crise, le gouvernement le sait et veut changer la donne. Bonne nouvelle pour les primo-accédants, et grâce à l'adoption de la loi de Finance 2025, le prêt à taux zéro 2025 est désormais accessible pendant 3 ans sur l'ensemble du territoire français, et ce, aussi bien pour l'achat d'un appartement que d'une maison neuve individuelle.
Pour rappel : le PTZ est un prêt immobilier sans frais de dossier et dont les intérêts sont à la charge de l'État. Il permet de financer une partie de l'acquisition d'un logement neuf ou à réhabiliter, en plus d'un crédit immobilier. En savoir plus.
Les dons de sommes d’argent consentis dans le cadre familial (enfant, petit-enfant, arrière-petit-enfant, neveu, nièce) sont exonérés des droits de mutation à titre gratuit (DMTG) à condition « que ces sommes soient affectées par le donataire à l’acquisition, à la construction de sa résidence principale ou à la location longue durée ou à des travaux de rénovation énergétique effectués dans son habitation principale ».
Une manière d’inciter les bailleurs à la rénovation car pour rappel, il est désormais interdit de louer des logements classés G au DPE (diagnostic de performance énergétique) ; suivront d’ailleurs les logements classés F en 2028 et les logements classés E en 2034.
L'exonération sera plafonnée dans la limite de 100 000 € par donateur (à un même donataire) et 300 000 € par donataire. Cette exonération est valable pour une durée de deux ans, soit jusque fin 2026.
Le dispositif de RLS qui profite aux foyers aux revenus modestes voit son budget diminuer de 200 millions d’euros. Une manière de redonner des capacités financières aux bailleurs sociaux pour relancer la construction. « Cette mesure est un signe important qui, avec la baisse du livret A, va permettre aux bailleurs de continuer à construire et rénover, au service de leur mission essentielle de cohésion sociale et républicaine par le logement et au développement de l’emploi et de l’économie de nos territoires. », a déclaré Valérie Fournier, Présidente de la Fédération des ESH (entreprises sociales pour l’habitat).
Important : cette baisse de budget est compensée pour les contribuables par une hausse concomitante des APL.
Ces trois nouveautés dans le cadre du projet de loi de finances visent à soutenir, comme vous l’aurez compris, un secteur, celui de l’immobilier, en pleine crise. Elles viennent s’ajouter à un ensemble d’annonces faites en début d’année par le gouvernement. Ci-dessous, celles qui concernent le marché de l’immobilier et les particuliers.
À compter du 1er janvier 2025, le taux d'intérêt annuel de rémunération des plans épargne logement (PEL) est fixé à 1,75 %, contre 2,25 % en 2024.
Important : ce taux de rémunération du PEL est fixé à son ouverture. Les plans ouverts avant le 1er janvier 2025 ne sont donc pas impactés.
La fiscalité des locations aux touristes de biens immobiliers meublés évolue à travers ces mesures phares :
Important : désormais, le règlement de copropriété peut interdire la location des logements en meublés de tourisme.
Il est désormais strictement interdit de louer des logements situés en France métropolitaine et dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) correspond à la lettre G.
Les propriétaires de biens immobiliers situés dans des territoires particulièrement exposés au risque d'incendie doivent désormais informer les acquéreurs et les locataires sur les obligations légales de débroussaillement (OLD). 28 communes sur trois massifs principaux (Évreux, Bord-Louviers et Beaumont-le-Roger) de l’Eure sont notamment pointées du doigt.
MaPrimeRénov' a été reconduite en 2025, les budgets alloués à ce dispositif ont néanmoins baissé. Le dispositif propose deux parcours adaptés aux besoins : MaPrimeRénov’ Parcours par geste pour des travaux ciblés comme le changement de chauffage, et MaPrimeRénov’ Parcours accompagné pour les rénovations d'ampleur.
Les quelques évolutions à prendre en compte en 2025 :
Important : depuis le 23 juin 2025, le Gouvernement a suspendu temporairement le dispositif MaPrimeRénov, mais uniquement pour les rénovations d'ampleur. Vous ne pouvez plus déposer vos demandes en ligne sur la plateforme prévue à cet effet. Sa réouverture est prévue le 15 septembre 2025. Pour les autres volets (parcours par geste et rénovation en copropriété), vous avez toujours la possibilité de bénéficier de l'aide.
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Ma Prime Rénov’ aide à financer les travaux de rénovation énergétique pour améliorer le confort des habitations et réaliser des économies d’énergie. Quels sont les travaux concernés ? Comment en bénéficier et pour quel montant ?
Depuis le 1er janvier 2023, les premières interdictions de mise en location des « passoires thermiques » touche de nombreux propriétaires. Dans le cadre de la loi Climat et Résilience, ces interdictions vont progressivement s'étendre à d'autres logements. Quelles sont les habitations concernées et quelles sont les conséquences pour le locataire ?
Il s’agit du taux d’intérêt maximum auquel un prêt peut vous être accordé par votre banque. Il est calculé par la Banque de France. En savoir plus.
L’investissement locatif ne se limite pas au logement neuf ! Acheter et rénover dans l’ancien est souvent plus rentable. Explications.
Depuis le début de l’année 2025, les taux d’emprunt immobilier ont connu une baisse significative, passant d’environ 4,5?% à environ 3,2–3,4?% selon les durées et les profils. Cependant, depuis le printemps, cette baisse s’est essoufflée et les taux semblent se stabiliser autour de 3,3–3,5?% pour les prêts sur 20 à 25 ans.
Ce qu’il faut retenir :
- la BCE a baissé ses taux directeurs en juin 2024, mais n’envisage pas d’autres baisses à court terme.
- les obligations d’État (OAT), qui influencent les taux des banques, sont reparties légèrement à la hausse;
- les banques restent prudentes mais continuent à proposer des taux compétitifs pour les bons profils.
Une nouvelle baisse importante des taux d’emprunt d’ici fin 2025 semble peu probable. Le scénario le plus réaliste est une stabilisation autour de 3?% à 3,5?%, avec de légères fluctuations possibles selon les décisions de la BCE et la conjoncture économique.
Sources :